Commons:Wiki Loves Africa 2023/Collections photo

Wiki Loves Africa 2023

Essais photographiques 2023

Pour Wiki Loves Africa 2023, nous voulons que les photographes puissent raconter toute l'histoire. Pas seulement pour capturer une ou deux images, mais une série d'images qui résument leur interprétation du thème.

Les essais photographiques permettent au photographe et (à travers leurs photographies) au spectateur d'explorer toute la gamme d'activités, d'idées et de concepts encapsulés dans un sujet. Dans ce contexte, et en tenant compte du thème de Climat & Météo de Wiki Loves Africa 2023 - un essai photo pourrait être une série de photos qui capturent différents événements météorologiques à travers le même paysage ou le même temps au fur et à mesure qu'il se déplace à travers différents endroits.

Il y a un prix Africa Environment spécifiquement pour le meilleur groupe de photographies d'un photographe qui capture l'impact du changement climatique.

Comment participer

Étape 1: Téléversez vos photos
Lorsque vous téléversez vos photos pour le concours Wiki Loves Africa en utilisant de l'Upload Wizard, assurez-vous que les photos sont numérotées de manière séquentielle - par exemple:

Kisra Maker, Sudan Photo 01
Kisra Maker, Sudan Photo 02
Kisra Maker, Sudan Photo 03, etc.

Veuillez noter : Vous devez téléverser les images individuelles au format .jpg ou .gif. L'usage de diapositives Google et de certaines autres méthodes de présentation n'est pas compatible avec les licences utilisées par Commons.

Étape 2 : Avez-vous téléversé toutes vos images ?
Si vous êtes prêt à téléverser vos images et à les organiser sous forme d'essai photo, cliquez sur ce bouton:

Entrez votre essai photo

Qu'est-ce qu'un essai photo ?

Un essai-photo est un ensemble ou une série de photographies qui sont faites pour créer une série d'émotions chez le spectateur. Un essai photographique montrera souvent des images dans des étapes émotionnelles profondes. Les essais photographiques rangent des œuvres purement photographiques aux photographies avec des légendes ou de petits commentaires aux essais en texte intégral illustrés avec photographies.

Quelques exemples:

Un article dans une publication, parfois une page entière ou une double page
Un livre ou une autre publication complète.
Une page Web ou une partie d'un site Web.
Un seul montage ou collage d'images photographiques, avec du texte ou d'autres ajouts, destiné à être vu à la fois dans son ensemble et en tant que photographies individuelles. Une telle œuvre peut également entrer dans la catégorie des Média mixte.
Une exposition d'art organisée à un moment et à un endroit précis. Certains de ces spectacles entrent également dans la catégorie des autres catégories.
Dans édition de mode notamment, un éditorial photo – un article de style éditorial dominé ou entièrement composé d'une série de photographies thématiques

Ce que nous recherchons:

Dans le thème Climat & Météo ... un essai photo pourrait être:

une série de personnes effectuant une tâche (par exemple, prendre des lectures ou des données climatiques) mais dans des contextes différents - example: les femmes en météorologie, ou
un montage d'images qui explore les ravages d'un événement climatique sur un certain secteur, leur communauté ou leur pays – exemple: le changement climatique est une question de femmes ; Exemple: inondations, Mozambique 2019 ou
un montage d'images qui explore l'impact d'un type d'élément sur le paysage - example : inondations, Mozambique 2019 ; Example: Sahara peint en blanc avec de la neige ou
un montage d'images qui explore la façon dont les gens endurent, travaillent avec ou s'adaptent aux événements météorologiques - example: abri, example: trouver de l'eau ou
une série d'images avec des personnes prises dans un événement météorologique - example: sécheresse en Somalie ou example: Impact du Soudan du Sud.

L'essai photo peut être soit

une collection de photos avec une légende brève mais descriptive pour chaque photo - example;
un récit plus verbeux avec des photos illustratives – example 1; example 2

Nous sommes conscients qu'un essai photo nécessite beaucoup de temps et d'énergie et avons inclus l'organisateur de l'essai photo ci-dessous pour vous aider. Nous croyons que cette approche est un merveilleux outil de communication sur les sujets énumérés ci-dessus. L'essai photo pourrait être hébergé non seulement sur une page Commons, en tant que WikiStory, ou publié sur un site d'actualités (tel que le blog DIFF ou Wiki In Africa).
Si vous souhaitez soumettre un essai photo et que vous n'êtes pas sûr du processus, n'hésitez pas à nous contacter.

Exemples d'essais photo Wiki Loves Africa

Les algues de Zanzibar

▼

	Les algues de Zanzibar par user:Rachelclarareed Les producteurs d'algues de Zanzibar sont confrontés au changement climatique. Ici, une agricultrice s'occupe de sa ferme à Paje, sur la côte sud-est de l'île. Mwanaisha Makame et Mashavu Rum, qui cultivent des algues sur la magnifique île de Zanzibar depuis 20 ans, traversent la marée basse jusqu'à leur ferme. L'algue pousse sous l'eau pendant 45 jours. Lorsqu'il atteint un kilogramme, les femmes le ramassent et le sèchent, puis le conditionnent dans des sacs pour l'exporter vers des pays comme la Chine, la Corée et le Vietnam. Là, il est utilisé dans les médicaments et les shampooings. Les agriculteurs ont beaucoup de problèmes à cause du changement climatique. Il y a deux décennies, 450 cultivateurs d'algues parcouraient Paje. Aujourd'hui, il ne reste qu'environ 150 agriculteurs. Mwanaisha tient une touffe d'algues en bonne santé. Ensuite, elle brandit des algues que les agriculteurs ne pourront pas utiliser. Une substance blanche et dure s'y développe - la maladie de la glace, causée par des températures océaniques plus élevées et une lumière intense du soleil. Les cultivateurs d'algues ont appris à fabriquer du savon à partir de leurs algues au Zanzibar Seaweed Center, une entreprise qui a démarré en tant qu'ONG en 2009. Chez eux, ils mélangent de l'eau, de la poudre d'algues moulues, de l'huile de noix de coco, de la soude caustique et des huiles essentielles dans un grand bac en plastique. Plus tard dans la semaine, les cultivateurs d'algues vendront leurs savons finis dans la ville de Zanzibar ou à des clients locaux réguliers. Alors que les niveaux d'algues diminuent, ils ont trouvé un moyen d'augmenter la valeur de leur travail. Le produit fini - une barre de savon aux algues.

Les algues de Zanzibar par user:Rachelclarareed

Les producteurs d'algues de Zanzibar sont confrontés au changement climatique. Ici, une agricultrice s'occupe de sa ferme à Paje, sur la côte sud-est de l'île.
Mwanaisha Makame et Mashavu Rum, qui cultivent des algues sur la magnifique île de Zanzibar depuis 20 ans, traversent la marée basse jusqu'à leur ferme.
L'algue pousse sous l'eau pendant 45 jours. Lorsqu'il atteint un kilogramme, les femmes le ramassent et le sèchent, puis le conditionnent dans des sacs pour l'exporter vers des pays comme la Chine, la Corée et le Vietnam. Là, il est utilisé dans les médicaments et les shampooings.
Les agriculteurs ont beaucoup de problèmes à cause du changement climatique. Il y a deux décennies, 450 cultivateurs d'algues parcouraient Paje. Aujourd'hui, il ne reste qu'environ 150 agriculteurs.
Mwanaisha tient une touffe d'algues en bonne santé. Ensuite, elle brandit des algues que les agriculteurs ne pourront pas utiliser. Une substance blanche et dure s'y développe - la maladie de la glace, causée par des températures océaniques plus élevées et une lumière intense du soleil.
Les cultivateurs d'algues ont appris à fabriquer du savon à partir de leurs algues au Zanzibar Seaweed Center, une entreprise qui a démarré en tant qu'ONG en 2009. Chez eux, ils mélangent de l'eau, de la poudre d'algues moulues, de l'huile de noix de coco, de la soude caustique et des huiles essentielles dans un grand bac en plastique.
Plus tard dans la semaine, les cultivateurs d'algues vendront leurs savons finis dans la ville de Zanzibar ou à des clients locaux réguliers. Alors que les niveaux d'algues diminuent, ils ont trouvé un moyen d'augmenter la valeur de leur travail.
Le produit fini - une barre de savon aux algues.

La fabrication du chaume

▼

	La fabrication du chaume par User:Eric Atie La créativité qui accompagne les maisons en terre dans les zones rurales réside principalement dans l'art de la toiture, de la fabrication du chaume. Avec le mouvement continu du développement s'étendant loin dans ces domaines, de nouvelles façons de faire les choses ont été découvertes, des façons plus rapides, fiables et plus durables. Les maisons sont maintenant surélevées avec des matériaux modernes, et même celles qui sont encore en argile et en chaume traditionnelles sont rénovées avec les blocs de ciment/tôles de toiture à la mode. Cette progression a sans doute entraîné un déclin de la pratique des métiers traditionnels comme la chaumière. M. Bassey Ekpenyong, un indigène de la communauté Ito dans l'État de Cross-River, au Nigeria, m'appelle son ami de cette manière qui, en tant qu'étranger servant dans sa communauté sous le National Youth Service Corp, me fait me sentir en sécurité. Il m'invite dans sa boutique aux heures du soir, et comme il m'offre des noix grillées, il me fait une nouvelle promesse de m'emmener sur son vélo à la plage quand les pluies auront cessé et que les routes seront encore accessibles. C'est à mon retour à Ito après quelques semaines d'absence que je le vois pour la première fois assis à l'ombre devant sa boutique, des feuilles de palmier jonchées partout. Il voit l'excitation s'inscrire sur mon visage au sommet du vélo en marche et me fait signe de revenir, comme pour dire "Je t'attendais". Et vraiment, il avait. Il fait un nouveau toit pour son magasin, me dit-il. Il veut que je prenne des photos. Il y a des feuilles de palmier partout, certaines attachées en bouquet, certaines couchées sous le soleil, d'autres déjà recouvertes de chaume et empilées. Sur ses mains se trouvent deux longs bâtons finement sculptés qui serviraient de cadre squelettique pour une paire de chaume. Il commence une nouvelle paire et rit en parlant ; une satisfaction qui vient avec la connaissance qu'il crée pour moi encore une autre expérience à ramener à la maison lorsque le service est terminé. Il en fait une blague. Il plie soigneusement une feuille en deux sur les deux bâtons. Il fait la même chose pour une autre feuille, la lèche avec la précédente, puis, avec un autre bâtonnet fin qu'il casse ensuite, épingle les feuilles en place, fermes. Le processus se poursuit jusqu'à ce que la longueur des bâtons soit entièrement recouverte de feuilles de palmier vertes. Il termine une paire de chaume en quelques minutes et en commence une autre. M. Bassey est un causeur. Il parle de la nécessité de ce changement, une pratique qu'il fait tous les cinq ans car c'est la période de durabilité du chaume. « Nfok nkaya » dit-il en Efik en désignant sa boutique derrière, maison en terre avec natte (Chaume). Il montre du doigt d'autres maisons aux alentours, y compris celles faites d'argile mais avec des tôles de couverture en métal et les appelle "Ikanga" zinc est en haut. Les autres jours, M. Bassey est rejoint par ses amis. Ils restent assis de longues heures sous l'arbre au retour de leurs différentes fermes. Ils bavardent en chaume, passant à l'occasion de l'efik à l'anglais. Ils fabriquent au même rythme, avec la même habileté, mais ce qui m'intrigue le plus, c'est leur communion dans cet espace partagé, une communion de plaisanteries et de silence. Comment ce silence descend sur eux alors qu'ils fabriquent seulement pour qu'il soit encore une fois rompu avec une pensée, une histoire, un soupir - des amis d'enfance qui avaient tous grandi dans ce même espace et portaient en eux différentes expériences alors qu'ils triaient chacun la vie ; certains ne partent que pour revenir encore une fois. Des amis d'enfance traversant le temps, des souvenirs dans leurs paumes, les épinglant dans ce lieu de souvenir, de regret, de conquêtes. Les épingler avec les mêmes rires et voix qui ont survécu au temps. Lorsqu'on leur demande comment et quand ils ont appris le chaume, l'histoire est la même pour tout le monde. Ils remontent à une époque où ils n'étaient que des enfants, quand Ito n'était fait que de maisons traditionnelles en terre. Enfants, ils avaient été emmenés avec d'autres enfants par The Contractor, un membre plus âgé de la communauté qui vendait du chaume, à la plage. Là, ils avaient, chacun affecté à un bouquet de palmes, fabriqué des dizaines de chaume. Cet entrepreneur, en retour, leur avait fourni leur repas de la journée et leur avait acheté des friandises. Il avait, plus tard, à la fin de leur travail, également payé leurs services à leurs mères; l'argent destiné à leur entretien. "On le sait juste", me dit M. Bassey, m'expliquant qu'il ne pouvait pas vraiment identifier exactement comment il avait appris. Comment, avant cela, dans une société où presque tout était fabriqué à la main, la plupart de ces compétences auxquelles les enfants avaient grandi, s'y étaient habitués simplement en voyant cela se faire au quotidien, simplement en faisant partie de la maison/de la société. "Ceux qui ne savent pas quand nous allons à la plage s'asseyent simplement et regardent ceux qui savent, ou regardent l'entrepreneur le faire et ils apprendront. Pour M. Bassey, c'est plus. Il porte suffisamment de sentiments pour qu'il se vante des tôles de toiture qu'il a gardées en ruine dans sa maison pendant des années, suffisamment de sentiments pour lui, à une époque où les quelques maisons au toit de chaume restantes sont démolies puis érigées de manière moderne, s'asseoir à l'extérieur de son magasin sous l'arbre tous les cinq ans, natte les feuilles vertes dans le chaume. Sa boutique, autrefois sa maison, porte pour lui des souvenirs d'événements : d'aventures d'enfance ; de partir et de revenir ; de sa défunte épouse, de perte. Des souvenirs qui le font. Et la chaume, cet artisanat, cette pratique de l'entretien est, pour lui, dans un monde trépidant, le moyen même par lequel il tient le temps entre ses mains. Les moyens mêmes auxquels il transforme ces souvenirs en un lieu de mémoire. Le moyen même dans lequel il les abrite.

La fabrication du chaume par User:Eric Atie

La créativité qui accompagne les maisons en terre dans les zones rurales réside principalement dans l'art de la toiture, de la fabrication du chaume. Avec le mouvement continu du développement s'étendant loin dans ces domaines, de nouvelles façons de faire les choses ont été découvertes, des façons plus rapides, fiables et plus durables. Les maisons sont maintenant surélevées avec des matériaux modernes, et même celles qui sont encore en argile et en chaume traditionnelles sont rénovées avec les blocs de ciment/tôles de toiture à la mode. Cette progression a sans doute entraîné un déclin de la pratique des métiers traditionnels comme la chaumière.
M. Bassey Ekpenyong, un indigène de la communauté Ito dans l'État de Cross-River, au Nigeria, m'appelle son ami de cette manière qui, en tant qu'étranger servant dans sa communauté sous le National Youth Service Corp, me fait me sentir en sécurité. Il m'invite dans sa boutique aux heures du soir, et comme il m'offre des noix grillées, il me fait une nouvelle promesse de m'emmener sur son vélo à la plage quand les pluies auront cessé et que les routes seront encore accessibles.
C'est à mon retour à Ito après quelques semaines d'absence que je le vois pour la première fois assis à l'ombre devant sa boutique, des feuilles de palmier jonchées partout. Il voit l'excitation s'inscrire sur mon visage au sommet du vélo en marche et me fait signe de revenir, comme pour dire "Je t'attendais". Et vraiment, il avait.
Il fait un nouveau toit pour son magasin, me dit-il. Il veut que je prenne des photos. Il y a des feuilles de palmier partout, certaines attachées en bouquet, certaines couchées sous le soleil, d'autres déjà recouvertes de chaume et empilées. Sur ses mains se trouvent deux longs bâtons finement sculptés qui serviraient de cadre squelettique pour une paire de chaume.
Il commence une nouvelle paire et rit en parlant ; une satisfaction qui vient avec la connaissance qu'il crée pour moi encore une autre expérience à ramener à la maison lorsque le service est terminé. Il en fait une blague.
Il plie soigneusement une feuille en deux sur les deux bâtons. Il fait la même chose pour une autre feuille, la lèche avec la précédente, puis, avec un autre bâtonnet fin qu'il casse ensuite, épingle les feuilles en place, fermes.
Le processus se poursuit jusqu'à ce que la longueur des bâtons soit entièrement recouverte de feuilles de palmier vertes. Il termine une paire de chaume en quelques minutes et en commence une autre.
M. Bassey est un causeur. Il parle de la nécessité de ce changement, une pratique qu'il fait tous les cinq ans car c'est la période de durabilité du chaume. « Nfok nkaya » dit-il en Efik en désignant sa boutique derrière, maison en terre avec natte (Chaume). Il montre du doigt d'autres maisons aux alentours, y compris celles faites d'argile mais avec des tôles de couverture en métal et les appelle "Ikanga" zinc est en haut.
Les autres jours, M. Bassey est rejoint par ses amis. Ils restent assis de longues heures sous l'arbre au retour de leurs différentes fermes. Ils bavardent en chaume, passant à l'occasion de l'efik à l'anglais.
Ils fabriquent au même rythme, avec la même habileté, mais ce qui m'intrigue le plus, c'est leur communion dans cet espace partagé, une communion de plaisanteries et de silence. Comment ce silence descend sur eux alors qu'ils fabriquent seulement pour qu'il soit encore une fois rompu avec une pensée, une histoire, un soupir - des amis d'enfance qui avaient tous grandi dans ce même espace et portaient en eux différentes expériences alors qu'ils triaient chacun la vie ; certains ne partent que pour revenir encore une fois.
Des amis d'enfance traversant le temps, des souvenirs dans leurs paumes, les épinglant dans ce lieu de souvenir, de regret, de conquêtes. Les épingler avec les mêmes rires et voix qui ont survécu au temps.
Lorsqu'on leur demande comment et quand ils ont appris le chaume, l'histoire est la même pour tout le monde. Ils remontent à une époque où ils n'étaient que des enfants, quand Ito n'était fait que de maisons traditionnelles en terre.
Enfants, ils avaient été emmenés avec d'autres enfants par The Contractor, un membre plus âgé de la communauté qui vendait du chaume, à la plage. Là, ils avaient, chacun affecté à un bouquet de palmes, fabriqué des dizaines de chaume. Cet entrepreneur, en retour, leur avait fourni leur repas de la journée et leur avait acheté des friandises. Il avait, plus tard, à la fin de leur travail, également payé leurs services à leurs mères; l'argent destiné à leur entretien.
"On le sait juste", me dit M. Bassey, m'expliquant qu'il ne pouvait pas vraiment identifier exactement comment il avait appris. Comment, avant cela, dans une société où presque tout était fabriqué à la main, la plupart de ces compétences auxquelles les enfants avaient grandi, s'y étaient habitués simplement en voyant cela se faire au quotidien, simplement en faisant partie de la maison/de la société.
"Ceux qui ne savent pas quand nous allons à la plage s'asseyent simplement et regardent ceux qui savent, ou regardent l'entrepreneur le faire et ils apprendront.
Pour M. Bassey, c'est plus. Il porte suffisamment de sentiments pour qu'il se vante des tôles de toiture qu'il a gardées en ruine dans sa maison pendant des années, suffisamment de sentiments pour lui, à une époque où les quelques maisons au toit de chaume restantes sont démolies puis érigées de manière moderne, s'asseoir à l'extérieur de son magasin sous l'arbre tous les cinq ans, natte les feuilles vertes dans le chaume.
Sa boutique, autrefois sa maison, porte pour lui des souvenirs d'événements : d'aventures d'enfance ; de partir et de revenir ; de sa défunte épouse, de perte. Des souvenirs qui le font. Et la chaume, cet artisanat, cette pratique de l'entretien est, pour lui, dans un monde trépidant, le moyen même par lequel il tient le temps entre ses mains. Les moyens mêmes auxquels il transforme ces souvenirs en un lieu de mémoire. Le moyen même dans lequel il les abrite.