Category:Projet Agora

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cantonal archives of Jura   wikidata:Q14847939
cantonal archives of Jura
Native name Archives cantonales jurassiennes (ArCJ)
Parent institution list of cultural properties in Porrentruy Edit this at Wikidata
Location
Coordinates 47° 25′ 02″ N, 7° 04′ 27″ E Link to OpenStreetMap Link to Google Maps Edit this at Wikidata
Established 1 January 1979
Website http://www.jura.ch/arcj
Authority file
institution QS:P195,Q14847939

AGORA[edit]

Cérémonie d'acceptation de la Constitution jurassienne à la Collégiale de Saint-Ursanne, le 3 février 1977, par l'Assemblée constituante réunie en plénum. De gauche à droite: Roland Béguelin, vice-président, François Lachat, président de l’Assemblée constituante, et Joseph Boinay, secrétaire général. ArCJ, Fonds Roland Béguelin.

AGORA est un projet de médiation numérique réalisé par les Archives cantonales jurassiennes (ArCJ). En 2017, celles-ci ont téléversé 718 heures d'enregistrements des séances politiques de l'Assemblée constituante du canton du Jura (1976-1978), ainsi que des trois premières législatures du Parlement jurassien (1979-1990). Wikimedia commons héberge au total 72 séances de l'Assemblée constituante jurassienne et 131 du Parlement jurassien, pour un total d'environ 2500 points à l'ordre du jour documentés. Les métadonnées archivistiques se trouvent également dans les inventaires en ligne des ArCJ ainsi que sur la base de données Internet de Memoriav, Memobase.

Contexte historique[edit]

L'histoire du canton du Jura s'insère dans le cadre de la Question jurassienne, dont le début peut être situé dans la première moitié du XIXe siècle. A la suite du plébiscite du 23 Juin 1974, les trois districts du nord du Jura (Delémont, Porrentruy et Franches-Montagnes) acceptent de former un nouveau canton, tandis que les trois districts du sud (Moutier, Courtelary, La Neuveville) et le Laufonnais choisissent de rester dans le canton de Berne. Le 20 mars 1977, le peuple du nouveau canton approuve la Constitution du nouvel État. Le 24 septembre 1978, c'est au tour du peuple suisse d'accepter la création du nouveau canton, par 82,3 % de oui. Le 1er janvier 1979, la République et canton du Jura entre en souveraineté.

Contexte des enregistrements[edit]

De 1976 à 1978, l'Assemblée constituante enregistre ses délibérations dans le but d'aider à l'édition du Journal Officiel, dans lequel les débats sont retranscrits. Cet effort se poursuit après l'entrée en souveraineté du nouveau canton pour les débats du Parlement jurassien. Les ArCJ conservaient ces bandes sonores sans pouvoir les exploiter. En conséquence, le but du projet était la numérisation des bandes sonores, afin de les rendre accessibles au public, en ligne. Dans ce cadre, des partenariats ont été établis avec la Phonothèque nationale (réalisation : FNS) à Lugano, Memoriav (Association pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel suisse) à Berne, Wikimedia foundation en Suisse (WMCH). Les principales étapes du projet ont été la numérisaton et la description (réalisation : FNS), le traitement des données, l'inventoriage, l'indexation, la mise à disposition des enregistrements et des métadonnées archivistiques sur les bases de données Internet ArCJ scopeQuery, Memobase, Wikimedia commons (réalisation : ArCJ).

Aspects audionumériques et archivistiques[edit]

Les enregistrements déposés aux Archives cantonales jurassiennes consistent en 18 bandes REVOX à 4 pistes, qui forment deux fonds archivistiques :

  • Séances de l’Assemblée constituante du Canton du Jura (1976-1978) : 3 bandes REVOX à 4 pistes comprenant 12 heures d'écoute chacune. Total des heures enregistrées: 144h ;
  • Séances des trois premières législatures du Parlement jurassien (1978-1990) : 15 bandes REVOX à 4 pistes comprenant 12 heures d'écoute chacune. Total des heures enregistrées: 574h.

La totalité des enregistrements représente 718 heures d’écoute.

Support original[edit]

Les bandes REVOX ont été numérisées par la Phonothèque nationale suisse à Lugano, qui a livré aux Archives cantonales jurassiennes environ 2500 fichiers numériques aux formats WAVE (audio sans réduction de données) et MP3 (audio compressé), pour un poids total d’environ 750 Go de données numériques. Ces fichiers, qui représentent le découpage des séances par séquences selon les points à l’ordre du jour, ont été livrés accompagnés de 18 fichiers de métadonnées regroupant des informations techniques (numéros de pistes, marques de temps) et archivistiques (titres des séances, points à l’ordre du jour). A ce jour, la Phonothèque nationale conserve une copie des fichiers aux formats WAVE et MP3, ainsi que les bandes originales.

Traitement des données audionumériques et des métadonnées archivistiques[edit]

Les fichiers audionumériques et l’ensemble des métadonnées ont ensuite été traités par les ArCJ :

  • Fichiers audio : formatage des données en OGG Vorbis (algorithme de type Codec, ouvert et libre, exigé par Wikimédia), ce qui permet de diviser le poids total des fichiers par 27 sans perte de qualité, avec une réduction du volume de données à env. 30 Go ; agrégation des séquences afin de reconstituer les 203 séances (72 séances de l’Assemblée constituante, 131 séances du Parlement) ; contrôle des marqueurs de temps.
  • Métadonnées : regroupement des données, tri, normalisation, élaboration de données archivistiques pertinentes (inventoriage, indexation). Le tout représente environ 80 000 informations, avec un taux de redondance, non calculé.

Implémentation des données et interfaçages[edit]

Les données ont ensuite été implémentées sur trois interfaces informatiques différentes : (1) la base de données des Archives cantonales jurassiennes pour les données archivistiques de description et d’inventaire, disponibles en ligne, (2) Memoriav en tant que partenaire pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel suisse, (3) Wikimedia commons pour le stockage et la diffusion des fichiers audionumériques. La préparation et la migration des données vers le logiciel scopeArchiv a été faite par les ArCJ via l’assistant d’importation, tout comme le téléversement des fichiers audios sur Wikimédia ainsi que la réalisation d’un interfaçage de base pour les métadonnées, à l’aide de Wikicode. Remarquons que la Wikimedia foundation CH, en tant que partenaire du projet, a livré une partie de l’expertise technique en formant le personnel des ArCJ. La migration vers la base de données de Memoriav, Memobase, s’est faite en partenariat avec cette institution. Les trois interfaçages ont été mis en relations à l’aide d’un système d’hyperliens (URL), rendant les fichiers d’écoute disponibles sur chacune d’entre elles et permettant « l’aller et le retour », notamment entre Wikimédia et les inventaires en ligne des ArCJ, qui regroupent l’ensemble des unités de description archivistiques.

Cadre archivistique[edit]

Du point de vue archivistique, le fonds sonore de l’Assemblée constituante (1976-1978) regroupe 72 séances (cote : SAC 1 à 87, avec SAC 7 à 21 qui sont manquantes), alors que le fonds du Parlement (1979-1990) en compte 131 (SP 1 à 134, parfois avec l’ajout AM/PM – matin, après-midi - avec SP 19 à 23 et 99 qui sont manquantes). Ce ne sont pas moins de 2500 points à l’ordre du jour qui ont été documentés, ce qui représente presque autant de séquences (exemple de cote pour la séquence 19 de la séance 87 de l’Assemblée constituante : SAC78-19). Remarquons un certain nombre de subtilités qui forment parfois un biais : les numéros des séquences ne correspondent pas systématiquement aux numéros des points à l’ordre du jour, puisque certaines séquences peuvent regrouper plusieurs points (biais technique ou induit par choix) ; par ailleurs, les numéros des points à l’ordre du jour correspondent aux numéros définitifs publiés dans le Journal officiel, et non pas aux numéros utilisés effectivement au moment des séances (biais administratif).

Qualité du son[edit]

La qualité du son est dans la très grande majorité des enregistrements bonne à très bonne, bien que pour les premières séances, le son soit parfois médiocre, même si les propos restent intelligibles. Ceci est à mettre au compte des balbutiements du début de la Constituante (emplacement de l'enregistreur), ainsi que du rôle non officiel des enregistrements : ils servaient en premier lieu d’appui aux secrétaires qui élaboraient le Journal officiel de la Constituante puis du Parlement. Les séances sont essentiellement un témoignage de l’oralité, avec toutes les dimensions que cela implique, en premier lieu le fait d’avoir l’impression qu’on assiste aux débats.

Références[edit]

  • Journal officiel de l’Assemblée constituante, disponible aux ArCJ sous les cotes ArCJ AC.JO.76, ArCJ AC.JO.77, ArCJ AC.JO.78 (inventaires en ligne)
  • Journal officiel des Débats du Parlement, disponible aux ArCJ sous les cotes ArCJ PLT.JDD.79 à ArCJ PLT.JDD.90 (inventaires en ligne)

Aperçu des fonds archivistiques audionumériques[edit]

Liens externes[edit]






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