User:OldLion

From Wikimedia Commons, the free media repository
(Redirected from User:Stephvvv)
Jump to navigation Jump to search


Ra-Ra-Ra-Patafla!!!!
Bienvenue sur ma page
Un petit coucou aux habitant(e)s de Coulaines

Bonjour,

fr-3
en-1

[mes images importées]

"mon Commons"

mes passions

histoire régionale, musique, informatique, généalogie, le maquettisme, le suréalisme.

Mon sentiment (c'est tellement vrai!!!)

Extrait de La Maison-Page de Jean-Pascal

....."Je pense à me promener, mais au parc toutes les pistes possibles sont envahies de gens qui courent. Il y a quelques années personne ne courait. Maintenant, tout le monde court, c'est effrayant. Sur les pistes possibles, les sentiers, vous avez envie de sentir l'air piquant d'octobre qui se pointe, ou de regarder avec un air romantique les feuilles qui tombent des arbres-qui-frissonnent, mais vous n'y allez pas, bien sûr, à cause de tous les gens qui courent partout, on se demande bien après quoi ils courent, dit-il.

Ils courent, pauvres frères humains, sans doute parce qu'on leur a dit que c'était bien ! Je peux voir, car je vais quand même marcher, je peux voir leurs têtes rouges et leur maillot tout collant. Je peux voir leurs démarches sautillantes et leurs mollets poilus, tout cela est bien fatiguant. Pauvres frères humains ! Avant, ils ne couraient pas, et puis voilà qu'on leur dit que c'est bien de courir, alors les voilà tous en train de courir. Enfin, pas moi, évidemment.

A la fin le coureur rentre chez lui, épuisé, il est assis dans son fauteuil, tout rempli d'hormones de l'épuisement et il dit "Ah j'ai bien couru, ah je me suis bien dépensé".

Parfois le coureur est tellement rouge, tellement essoufflé, que son coeur s'arrête de battre, pour protester, et alors le gars est mort et donc il tombe dans le fossé. Quand on se dépense, dit-il, à la fin, il ne reste plus rien, tout a été dépensé.

Je préfère ne pas voir ça, alors je reste dans ma chambre. Un jour naturellement, un scientifique dira que courir c'est encore pire que fumer. Ou bien : tout le monde, d'un coup, en aura assez de courir sous les arbres, et alors, soudain, plus personne ne courra. Ceux qui n'ont pas couru dans leur vie deviendront grand-pères (les autres sont morts, dé-pensés), et parleront à leur petits-enfants d'une époque lointaine où les humains couraient comme des fous partout, et alors les petits-enfants rigoleront comme des bossus, et voilà pour eux.