File:Appareil Aubine à déclenchement électrique-RGCF 1912.jpg

Français : Article RGCFT mai 1912 pp.410-416

6. Appareil Aubine à déclenchement électrique en service à la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Figure 6.
— Les signaux munis d'appareils Aubine mécanique ne fonctionnent convenablement que si cet appareil est installé à très petite distance du signal. Par suite, lorsqu'un disque est placé aux abords d'une gare, l'appareil Aubine peut être actionné par un train en manœuvre et, dans ce cas, le signal se met intempestivement à l'arrêt. Pour éviter cet inconvénient, il faut éloigner l'appareil Aubine du signal et l'on est amené ainsi à provoquer la mise à l'arrêt automatique du disque par une pédale électrique pouvant être placée à une distance quelconque du signal Fig.6. Fig.7. qu'elle doit fermer, de manière à ne pouvoir être actionnée que par les trains en circulation normale. L'adoption d'un Aubine à déclenchement électrique a, en outre, l'avantage d'obtenir facilement la mise à l'arrêt automatique d'un signal avancé, dès que le signal d'arrêt absolu qu'il annonce a été lui-même mis à l'arrêt, même si cette fermeture du signal d'arrêt absolu est provoquée par une rupture de fil, ou par un aubinage. L'appareil adopté par la Compagnie de l'Est (Fig. 5 à 8), qui répond à ce programme, fonctionne à courant continu avec une pile Leclanché ordinaire de 12 éléments, montés en deux séries de 6. Il assure la fermeture du signal lorsqu'on coupe le courant volontairement ou lorsqu'il se produit une avarie quelconque dans les conducteurs ou la pile. Le fil de transmission agit sur un levier de rappel ordinaire (A, K, M) (Fig. 5), sur l'axe duquel est monté un second levier (K, T), relié au signal. Les deux leviers peuvent être solidarisés par un crochet Q porté par le levier de rappel de la transmission. La solidarisation peut être détruite par la chute d'un marteau (L X) maintenu soulevé en temps ordinaire par un électro-aimant fixe R.

Tant qu'un courant électrique parcourt l'électro-aimant R, les deux leviers sont solidaires et tout se passe comme si l'appareil n'existait pas. Si l'on vient à couper le courant lorsque le signal est effacé, le marteau L X tombe sur le crochet Q, le déclenche et le signal se ferme sous l'influence de son propre rappel (Fig. 6). (...)