File:REGTOUMDA- Boureima (9) jpg.jpg

Français : OMBRE NOIRE, TRESSES D’AFRIQUE

Dans le noir, pas dans un noir qui fait peur, mais un noir qui apaise, qui donne envie de mieux voir, de transpercer ce voile, des visages de femmes à la peau claire apparaissent, paisibles, immobiles comme des statuettes AKAN. Les têtes ornée, parcouru, je dirai de tresses sorties de main de fée. Comme une sculpture, la coiffure restitue sur la tête, le patrimoine de l’esthétique et de la beauté de l’Afrique depuis NEFERTITI. Ce patrimoine est un lègue de nos mères, de nos grand-mères. Ces tresses ont chacune une histoire, le chemin pour rejoindre la nuit des amants, la parure pour le sacre lu roi ; des noms (GUEDA, GUEMTAORE, GUEMGONGO, GUEM-POKO, GUEM-KUOMA, etc.). Elles sont faites en relief bourrées de tissu, des tresses sinueuses,….Le photographe entre ainsi dans l’intimité de ce femmes et nous montre aussi l’évolution de ces tresses qui doivent s’adapter à la contemporanéité pour plaire aux jeunes africaines de plus en plus exigeantes. Les coiffeuses africaines ont su faire un savant usage des cosmétiques africaines faites à base d’huile d’avocat, de beurre de karité , d’huile d’argan , de mèches et de bijoux et coquillages pour donner un éclat à la beauté africaine. Il s’agit d’une immixtion du photographe dans l’intimité de ses femmes, qui ont accepté le partage et qui deviennent des complices d’où ces saisissantes clichées.

La couleur noir et blanc c’est aussi l’élégance et la distinction par excellence. Pourtant sobre, c’est la couleur de luxe es de la richesse. Il est donc souvent associé aux vêtements de cérémonie ou aux produits couteux et de grande qualité. Il exprime aussi la force (ceinture noire au judo ou un « café noir »). Enfin, la couleur noir est la économique (et la plus lisible aussi, voilà pourquoi elle utullissié pour les journaux et les livres.