File:Poulaupair gargotier restaurateur successeur de Charlot, Rue de Rivoli.jpg

Forest, Eugène (Strasbourg, 24–10–1808 - Grenoble, 28–12–1891), dessinateur-lithographe Becquet (imprimerie) (28–02–1796), imprimeur Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur), editeur

   Hauteur : 26.5 cm
   Largeur : 35.8 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 17.6 cm
   Largeur : 31.3 cm

Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 5, 20 décembre 1832 (Planche n°229)

Inscription - Dans la lettre : « L. de Becquet, r. de Childebert N°9. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur] ; dans l’image, en bas à dte, signature : « JG. EF. W. » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur, Eugène Forest, lithographe, et « W. » (Edouard Wattier, lithographe ?)] Inscription - Par terre à gche, des « CHOUX GRAS », une carotte sur laquelle se lit « 12e [ ?] PROVISOIRES » (il s’agit des carottes tirées aux contribuables). Près du feu à gche, cinq marmites : l’une porte l’inscription « FRICASSEE » et laisse dépasser le nez de d’Argout sur lequel se lit la mention « BEAUX-ARTS ». La deuxième porte la mitre d’évêque sur son couvercle : c’est la marmite de Talleyrand. Elle est décorée de fleur de lys, des inscriptions « 93 », « SALMIS ». Une feuille de « PROTOCOLE // 10750 » et une feuille de « PROTOCOLE // 1024 ». dépassent. Elle repose sur un pied chaussé d’un soulier d’ancien régime et sur une béquille. Celle située derrière comporte l’œil du cyclope Barthe et contient du « carbone » et des « OEUX POCHES » (mélange entre « œufs » et « yeux »). La quatrième a une épaulette de maréchal et un cierge. Il s’agit de la marmite de Soult. Elle contient des « PETS // DE // NONNE ». enfin, la dernière contient de la « CHOU // CROÛTE // d’Alsace » (marmite de Humann). Le feu au centre sert à brûler les journaux d’opposition au régime, dont on devine les titres : « LA TRIBUNE », « LE COURRIER FRANCA […] [FRANÇAIS] », « LA CARICATUR […] [CARICATURE] », « LE NATIONAL » et le « BON SENS ». D’autres marmites à dte : l’un contient du « Bouillon //DE // MOU // TON » et son couvercle est en forme de seringue à clystère : il s’agit de la marmite de Lobau. Celle de Dupin se trouve à côté, avec une coiffe de magistrat sur le dessus, et les fameux souliers. Elle contient la « FARCE // au // GROS // SEL ». Enfin, le livre de la « DOCTRINE » est posé sur le couvercle de la dernière, contenant la « LEGITIMITE // QUASI // CONSOMMEE // CANAPE // AUX // ANCHOIS » : il s’agit de la marmite de Guizot. Au fond à dte, deux pierres sur lesquelles sont gravées les dates des Trois Glorieuses « 27. 28. 29. ». Se trouve à côté un « FROMA […] [FROMAGE] // [ ?] HOLLAN […] [HOLLANDE] ». Sur l’étagère accrochée au mur : une fiole de « CREME // Rosolin » (allusion au duc d’Orléans), un pot de « LIBERTÉ // EN // COMPOTE », une brioche. A côté sont suspendues à un crochet plusieurs feuilles : le « PROGRAMME // AOÛT // 1830 » et le texte de la « MARSEILLAISE », feuilles qui sont destinées à être vendues comme du vieux papier. Enfin sur la table au fond à gche, des denrées : un gros cornichon (duc d’Orléans), un poulet pendu (le coq républicain tué), des poires dans une écuelle et une énorme motte de beurre (« BON BEURRE ») emballée dans le papier de la « Liste Civile » à « 18,000000 » de francs.

Louis-Philippe de dos dans une cuisine, tenant une casserole dans ses mains croisées dans son dos. Sur le mur du fond est projetée son ombre, qui n’est autre qu’en forme de poire. Autour de lui, des denrées et des marmites. L’explication précise que ces marmites « signifient que la valetaille de la république, de l’empire et de la restauration, a relevé son pot au feu renversé par le peuple ». Personne / Personnage représenté: Louis-Philippe Ier, roi des Français

Date d’acquisition: 20–02–2013