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Français : Le monument Wolfe vers 1880

La méridienne de Wolfe

« À la suite de la prise de Québec et de la signature du Traité de Paris en 1763, les Britanniques entreprennent de mettre de l’ordre dans leurs nouvelles possessions. En 1764, ils nomment le major Samuel Holland comme arpenteur général pour le district nord de l’Amérique du Nord. En 1774, il s’installe à Québec et commence ses relevés pour la province de Québec. En 1790, il trace une ligne astronomique septentrionale, du nord au sud de la haute-ville. Cette ligne servira de référence pour ajuster tous les instruments astronomiques et d’arpentage en usage dans la région. Pour la baliser afin qu’elle soit facilement repérable, il installe quatre méridiennes, soit des pierres disposées à égale distance les unes des autres. En guise de rappel, il place sa première méridienne à l’endroit même où le général James Wolfe a rendu son dernier souffle. Rapidement, cette pierre devient symbolique. On y vient en pèlerinage et plusieurs s’emparent d’un fragment, comme d’une relique. En 1832, le gouverneur-général Aylmer décide de remplacer le vestige qu’est devenue la pierre par une colonne tronquée. En 1849, ce monument est remplacé par une colonne surmontée d’un casque et d’une épée. C’est une colonne semblable que l’on retrouve encore aujourd’hui à l’avant du pavillon central du Musée national des beaux-arts du Québec. Dans la langue française, le mot méridienne désigne également un lit de repos. C’est peut-être ce qui explique pourquoi Samuel Holland a offert une méridienne à son général, là où il s’est endormi à jamais. » – Société historique de Québec