File:L'utopie; idée ingenieuse pour remedier au malheur des hommes and pour leur procurer une felicité complete. Cet ouvrage qui contient le plan d'une republique dont les lois, les usages, and les (14778031251).jpg

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Title: L'utopie; idée ingenieuse pour remedier au malheur des hommes & pour leur procurer une felicité complete. Cet ouvrage qui contient le plan d'une republique dont les lois, les usages, & les coutumes tendent uniquement à faire faire aux societez humaines le passage de la vie dans toute la douceur imaginable. Republique, qui deviendra infailliblement réelle, des que les mortels se conduiront par la raison
Year: 1717 (1710s)
Authors: More, Thomas, Sir, Saint, 1478-1535 Deedes, Cecil, 1843-1920 (bookplate)
Subjects: Utopias
Publisher: Amsterdam, R. & G. Wetstein
Contributing Library: Fisher - University of Toronto
Digitizing Sponsor: University of Toronto

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nchant a faire plaifîr 5 ôc à fe facrifierpour ceux qui ont eu le bonheur de ga-gner fa tendre eftime ! Quon cherchechez tous les Hommes, on nen trouverapeut-être pas deux qui lui réflemblent enamitié parfaite. Il efl dune modefbieextraordinaire : Perfonne ne haït plusque lui à fe mafquer : mais Perfonne auffinelt dune ingénuité plus fage & plusprudente. Au refte , mon Pierre Gilleselide la plus agréable humeur quon puif-fe voir : il badine, il dit le bon mot, 6ctoujours fort innocemment. Jugez de lhomme par ce que je vaisvous dire. Il y avoit déjà plus de quatreMois que jétois abfent de chez moi ;lenvie de revoir ma Maifon, mon Epou-fe, & mes chers Enfons, cette envie làme tourmentoit. Croiriez vous ce quime foulageoit le plus dans cette fituationviolente ? En vérité, cétoit la Conver-fation douce 6c enjouée de Pierre Gil^les. Un jour, iétois allé à lEglife deiVo-ifeDame-. Ceft un Temple dont lArchi-tcccu.re eft fuperbe^ôc pour lequel le Peu-ple \ ■ \
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A 3 Livre Premier. 7 pie a une extrême veneration. Jy avois afîî-ûé au Service Divin -, 6c la MefTe finie,■je ne penfois plus quà retourner à mon au-berge. Japerçus tout dun coup Pierre Gillesqui caufoit avec quel-cun. Ce quel-cunme parut un Etranger : il avoit le vifagebrûlé, la barbe longue, lii Cafaque pendoitnégligemment à demi 5 enfin, il avoit toutlair au Car on deP^irgiley 6c je ne balançaipoint à le prendre pour un Maitre de Bar-que ou de Vaifleau. Dès que Pierre Gilles meût vu, il mabor-de, il me falue 5 6c faifant un peu retirer cebon homme qui étoit fur le point de lui ré-pondre, 6c avec qui je lavois trouvé par-lant, Voïez vous,me demanda mon ami,cet-te figure humaine ainfi bâtie, jallois de cepas lamener chez vous. En vôtre confi-deration, repondis-je, il eût été le très bienvenu. Vous diriez en la fienne, fi vous co- noiffiez lhomme, répliqua Gilles. Perfonneau Monde ne peut mieux vous dire des nou-velles des Hommes 6c des Pais inconus, ma-ti

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