File:Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) (37154046300).jpg
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Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) Château de Chaumont sur Loire (XVe - XIXe siècles). L'ancienne forteresse des Xe-XIe siècles, est construite sur la colline la plus élevée du bord de la Loire. Le château, deux fois rasé, fut reconstruit par Pierre d'Amboise (1465-1510), puis par Charles Ier et Charles II d'Amboise. sa rudesse féodale est atténuée par les influences de la Renaissance naissante. Son architecture mêle la sévérité féodale et le raffinement de la Renaissance.
Geoffroy, fils de Guelduin, sans enfant, désignera sa nièce Denise de Fougères (et de Pontlevoy) comme héritière. Elle épousera Sulpice Ier d'Amboise (et seigneur de Montrichard) en lui apportant de grands biens avec les terres de Chaumont, de Saint-Cyr, et la voirie de Châteauneuf à Tours. Par ce mariage, Chaumont passera dans la maison d'Amboise pour cinq siècles. Sulpice Ier d'Amboise, vassal des comtes de Blois comme seigneur Chaumont, combattra le comte d'Anjou Foulque Le Réchin dont il conteste la légitimité. Pendant un temps, il dominera, dévastera et pillera tout le pays de l’Indre au Cher et du cher à la Loire. Enlevé à Tours, Sulpice sera libéré en échange de son fils gardé en otage par Foulque le Réchin. Aussitôt libéré, Sulpice s'empara et rasa les forteresses de Thorigné (dans les Deux-Sèvres) et Montrésor qui appartenaient à des beaux frères qui avaient pris le parti du comte d'Anjou. Blessé lors des batailles, il tomba malade et mourut, chez sa soeur Sibille, à Rochecorbon, le 1er juin 1081. Le fils de Sulpice, Hugues II, otage de la cour d'Anjou, sera libéré en septembre 1154 par le traité de paix entre Henri comte de Normandie et roi d'Angleterre et Thibault, comte de Blois, à la condition que le château de Chaumont serait démoli. Une nouvelle forteresse sera bâtie par les trois frères, Henri, comte de Champagne, Thibaut, comte de Blois, et Etienne de Sancerre, beau frère du roi Louis, qui s'étaient emparés de Chaumont dans le cadre de la guerre entre le roi d'Angleterre Henri II et Louis le Jeune. A la mort, sans enfant, de Mathilde, dame d'amboise et de Chaumont, en 1256, la succession passa à son cousin germain Jean de Berrie. Jean de Berrie, premier du nom, chevalier, devint seigneur d'Amboise, de Chaumont, de Montrichard et de Limeray. En 1465, pour punir Pierre d'Amboise de s'être élevé contre le pouvoir royal en étant un des instigateurs de la "Ligue du Bien Public", Louis XI fait détruire la forteresse de Chaumont. Pierre Ier ne rentrera en grâce auprès de Louis XI qu'en 1467, il pourra alors récupérer ses biens. Charles Ier, fils de Pierre d'Amboise et l'un des favoris de Louis XI, construira une aile nord aujourd'hui disparue, l'aile ouest et commencera l'aile sud. Le petit fils, Charles II d'Amboise, terminera l'aile sud, construira l'aile est, le châtelet d'entrée, le grand escalier et la chapelle. Catherine de Médicis, veuve de Henri II, mort en 1559 dans un tournoi, et régente du royaume, achète le château en 1560. Diane de poitiers, favorite déchue, alors qu'elle se disposait à se rendre dans son château de Chenonceau, apprit par son secrétaire Canette, que la reine mère avait exprimé l'intention de s'installer à Chenonceau et qu'en échange elle lui offrait le château de Chaumont-sur-Loire. Diane accepta sans murmurer les conditions du marché. Elle envoya Canette prendre possession de Chaumont, sans tarder, le 27 avril, mais la ratification de cet échange forcé ne fut fait à Chinon que le 10 mai 1560. L’ancienne favorite d’Henri II fera sculpter ses emblèmes (et ceux de Henri II) au dessus des machicoulis du château de Chaumont, elle ne fera que des séjours à Chaumont tout en poursuivant la construction du château jusqu’à sa mort en 1566. Elle donnera à Chaumont l’essentiel de sa physionomie actuelle, mais elle préféra se fixer, loin de sa rivale, dans son château d'Anet récemment restauré. Sa fille manifestera le désir de doter le Château d’un parc en 1573, projet interrompu par sa mort un an plus tard. En 1600, Scipion Sardini acquiert le château de Chaumont. Scipion Sardini, financier d'origine toscane, fait partie des italiens de l'entourage de Catherine de Médicis. Issu d'une famille oeuvrant dans le négoce, il met ses talents de financier au service de la couronne et acquiert ainsi une belle fortune, au point qu’on dise de lui : « Naguère sardine, aujourd'hui grosse baleine ; c'est ainsi que la France engraisse les petits poissons italiens. ». En 1567, il épouse Isabelle de la Tour d’Auvergne, suivante et parente de la reine, ce qui va lui permettre de se rapprocher encore plus de la couronne. Il sera fait vicomte de Buzancy. Henri III lui confiera la perception des taxes sur les cabarets et auberges, ce qui le rendit très impopulaire. En 1587, Sardini n'hésita pas à augmenter, de son propre chef et à son bénéfice, certains impôts. Arrêté et emprisonné à la Conciergerie, pour faux et malversation, par le président de la cour des aides et un procureur royal, il fut cependant rapidement relâché sur ordre du roi Henri III. Sa richesse lui vaudra quand même, outre son impopularité, d'être enlevé, et séquestré pendant deux mois, par les frères Saint-Offrange, sur la route de Tours à Angers. Il ne sera relâché que contre une rançon de six mille écus. L'impopularité de ces financiers italiens était telle, qu'en juillet 1575 une émeute parisienne dont l'objectif était l'assassinat des financiers italiens Scipion Sardini, René de Birague, Horace Ruccellai et Louis Dadiacetto, et le pillage de leurs demeures, sera déjouée et les meneurs arrêtés. Sous Henri IV, Sardini se retirera des affaires et finira sa vie en se consacrant aux Arts et aux Lettres. En dehors du château de Chaumont Sardini posséda un fastueux hôtel particulier à Paris, l'hôtel Scipion rue Scipion, et un autre à Blois, l'hôtel Sardini. Il meurt une dizaines d'années après avoir acquis Chaumont. En 1750, après de nombreux propriétaires, le château est acquit par Jacques Donatien Le Ray qui sera intendant des Invalides et Grand Maître des Eaux et Forêts de Blois, sous Louis XVI. Négociant, membre de la Compagnie des Indes et ancien marchand d'esclaves comme beaucoup de négociants nantais, Jacques Donatien Le Ray est l'une des plus grosse fortune du royaume. L'achat de Chaumont avait autorisé à ajouter une particule séparable au patronyme, et Jacques Donatien Le Ray devint Jacques Donatien Le Ray de chaumont. Grâce à son immense fortune et son influence, il financera, avec son argent personnel, les forces armées américaines naissantes et obtiendra le soutien de Louis XVI à la cause de l'indépendance des Etats-Unis. En 1776, Jacques Donatien Le Ray recevra Benjamin Franklin et l'hébergera pendant plusieurs années dans sa propriété de Passy. Franklin fera plusieurs séjours au château de Chaumont. Jacques Donatien fera ouvrir le château vers la Loire en faisant détruire l'aile nord. Le chateau perd alors son aspect défensif pour devenir une demeure d’agrément. Il installera sur le domaine une manufacture de verre et de céramique dont il confiera la direction au sculpteur italien Jean-Baptiste Nini, en 1772. Le fils de Jacques Donatien Le Ray s'installera en Amérique, dans l'état de New York, en 1785, il épousera une américaine et deviendra citoyen américain, et vendra le château de Chaumont, en 1823, au baron Jean-Louis-Bernard d'Etchegoyen. D'après l'abbé Raynal, Jean-Louis Bernard d’Etchegoyen (1762-1841), dit le baron d'Etchegoyen, garde du corps du roi d'Espagne, officier au régiment des gardes Wallonnes, gentilhomme honoraire de la chambre du roi, est banquier à Paris. En 1793 il épouse Marie Goyeneche, nièce du négociant et banquier Joseph Arboré qui est connu comme associé des fondateurs de la banque d'Espagne. Il sera conseiller général du Loir-et-Cher, nommé par le roi en novembre 1830 (À partir de juin 1833, les conseillers généraux sont élus au suffrage censitaire par cantons). La famille Etchegoyen, originaire du Béarn, fut anoblie au XVIIe siècle; Saubat d'Etchegoyen reçut lettres d'anoblissement du roi Louis XIV en janvier 1660, pour service rendu. En 1808, James-Donatien Le Ray de Chaumont, fils de Jacques-Donatien, avait donné l'hospitalité, dans son château de Chaumont, à Madame De Staël exilée de Paris par Napoléon. Depuis le milieu des années 1790, madame de Staël investissait massivement dans l'ouest de l'Etat de New York, par l'entremise de la firme Le Roy, Bayard & Evers et de James-Donatien Le Ray de Chaumont. Les Etats-Unis apparaissaient alors, pour cette classe huppée, comme une échappatoire à une France révolutionnaire. Madame de Staël avait même laisé entendre qu'elle nourrissait un projet migratoire vers les Etats-Unis, projet qui ne se concrétisera pas. En 1833, le domaine passera au comte d'Aramon qui fera planter plusieurs espèces d'arbres, dont des cèdres. Les visiteurs de prestige ne manquent pas au château, c'est ainsi que le 1er août 1851, l'émir Abd el-Kader, en exil à Amboise après sa reddition en 1847, vint visiter Chaumont, en laissant dans le livre des visiteurs une dédicace, donnant la parole au château : « je suis l’œuvre du temps et de maîtres illustres. Garde ton admiration pour mes hôtes d’aujourd’hui, qui gardent si bien les nobles traditions de leurs devanciers ». En effet, ce redoutable chef de guerre fut aussi un fin lettré. Son courage et sa force morale lors de son exil en France lui attirèrent le respect de son entourage. Napoléon III le fera libérer en 1852. A la mort du comte d'Aramon en 1847, sa veuve se remarie avec le vicomte Joseph-Alexis Walsh (1782-1860), directeur des postes à Nantes, journaliste et romancier appartenant au camp "légitimiste", il fut directeur de la "Gazette de Normandie", de "la Mode", de l'"Echo de la jeune France" et de l'"Encyclopédie catholique". Le couple fera effectuer d'importants travaux de restauration sous la direction de l’architecte Jules Potier de la Morandière. Ce coûteux programme de réfection amènera la mise en vente du château en 1872. La richissîme héritière Marie-Charlotte Constance Say achète le domaine de Chaumont le 17 mars 1875. Orpheline en 1871, à 14 ans, Marie-Charlotte Constance Say hérite d'une immense fortune bâtie sur le raffinage du sucre. Elle est la fille et la petite-fille des industriels du sucre Constant (1816-1871) et Louis Say (1774-1840) ainsi que la petite-nièce de l'économiste Jean-Baptiste Say (1767-1832). Lors du blocus des côtes françaises par les Anglais (auquel Napoléon répondra par le "Blocus Continental"), Louis Say comprendra l'intérêt de fabriquer du sucre à partir des betteraves au lieu de la canne des Antilles indisponible, mais dès la Restauration et le retour du trafic maritime, il reviendra à la canne cultivée par les esclaves des Antilles, beaucoup moins chère. En 1832, Louis Say ouvre à Paris, une raffinerie de sucre à betteraves, appelée "raffinerie de la Jamaïque". L'esclavage sera aboli suite à la Révolution de 1848 (une première abolition avait eu lieu en 1794 mais Napoléon, premier consul, le rétablra le 20 mai 1802). Marie-Charlotte Constance Say, à l’âge de 17 ans, s’entiche du château de Chaumont-sur-Loire et l’acquiert, pour 1 706 500 francs-or, payés « sur ses économies de jeune fille ». Le 8 juin, elle se marie, encore mineure, avec le prince Amédée de Broglie. Avec son mari, le prince Henri-Amédée de Broglie, elle fera améliorer le confort du château (eau courante, électricité, chauffage central). En 1884, l'architecte Henri Duchêne réalise le parc d'agrément. En 1905, le directeur général de la raffinerie Say ayant spéculé de manière malheureuse avec les fonds de la société, la fortune de la princesse est sérieusement écornée. Veuve en 1917, elle se remarie en 1930, à 73 ans, avec le prince Louis-Ferdinand d'Orléans qui a 42 ans. Louis-Ferdinand continuera de dilapider la fortune Say. En 1938, la princesse ruinée cède le domaine de Chaumont à l'état pour 1 800 000 francs-or. Depuis 2007, le domaine appartient à la Région Centre.
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Date | Taken on 30 March 2017, 11:22 |
Source | Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) |
Author | Daniel Jolivet |
Camera location | 47° 29′ 12.64″ N, 1° 11′ 18.94″ E | View this and other nearby images on: OpenStreetMap | 47.486844; 1.188594 |
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This image was originally posted to Flickr by sybarite48 at https://flickr.com/photos/26082117@N07/37154046300 (archive). It was reviewed on 17 November 2017 by FlickreviewR 2 and was confirmed to be licensed under the terms of the cc-by-2.0. |
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Camera manufacturer | PENTAX |
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Camera model | PENTAX K-5 II |
Author | JOLIVET Daniel |
Copyright holder |
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Exposure time | 1/320 sec (0.003125) |
F-number | f/6.3 |
ISO speed rating | 100 |
Date and time of data generation | 11:22, 30 March 2017 |
Lens focal length | 200 mm |
Latitude | 47° 29′ 12.64″ N |
Longitude | 1° 11′ 18.94″ E |
Altitude | 66.5 meters above sea level |
Orientation | Normal |
Horizontal resolution | 300 dpi |
Vertical resolution | 300 dpi |
Software used | Adobe Photoshop Elements 9.0 Windows |
File change date and time | 13:18, 28 September 2017 |
White point chromaticity |
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Chromaticities of primarities |
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Color space transformation matrix coefficients |
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Y and C positioning | Co-sited |
Exposure Program | Shutter priority |
Exif version | 2.3 |
Date and time of digitizing | 11:22, 30 March 2017 |
Meaning of each component |
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APEX exposure bias | 0 |
Metering mode | Pattern |
Flash | Flash did not fire, compulsory flash suppression |
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Color space | Uncalibrated |
Sensing method | One-chip color area sensor |
File source | Digital still camera |
Scene type | A directly photographed image |
Custom image processing | Custom process |
Exposure mode | Manual exposure |
White balance | Manual white balance |
Focal length in 35 mm film | 300 mm |
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Saturation | Normal |
Sharpness | Hard |
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GPS time (atomic clock) | 09:22 |
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GPS date | 30 March 2017 |
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Image width | 5,494 px |
Image height | 4,135 px |
Date metadata was last modified | 15:18, 28 September 2017 |
Unique ID of original document | xmp.did:7CEF42519CA3E711BF83A2FE8AAAC8E2 |
IIM version | 17,080 |