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Title: Bulletin des sciences
Identifier: bulletindesscien121791soci (find matches)
Year: 1791 (1790s)
Authors: Société philomathique de Paris
Subjects: Société philomathique de Paris; Science; Learned institutions and societies
Publisher: A Paris : Fuchs
Contributing Library: Smithsonian Libraries
Digitizing Sponsor: Smithsonian Libraries

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BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÃTà PHILOMAT HIQUE. PARIS. Messidor, an 5 de la République. (Juillet 1797-)
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H HISTOIRE NATURELLE. Extrait d'un mémoire sur les Orang-Outangs , parle C. Geoffroy, professeur de Zoologie, au muséum national d'histoire naturelle. Aj'auteur , après diverses considérations sur les nombreuses erreurs qui obscur- Soc. tUiLQUi cissent l'histoire de ces espèces si célèbres parmi les naturalistes et les philosophes , au moyen desquelles on croit descendré, par nuances presqu'insensibles de la nature humaine , à celle des animaux , établit que M. Yurmbs ( i ) a donné , ainsi que plusieurs observateurs qui l'ont précédé , pour un orang-outang, un singe qui en est très-différent. Le C. Geoffroy a vérifié ce fait, en comparant avec les squelettes de divers orang-outangs celui du singe que Vurmbs avoit envoyé au stathouder ds Hollande, et qui fait actuellement partie de la riche collection que le muséum d'his» toire naturelle possède en ce genre. Les vrais orang-outangs ont les mâchoires peu avancées , un front large et convexe, la boè'te osseuse qui renferme le cerveau, grande et spacieuse, tandis que le Pongo, ou orang-outang de Vurmbs, aie museau très-proéminsnl, le front fort déprimé, le cerveau très-petit, et le trou occipital beaucoup plus reculé en arrière j c'est une espèce tout-à -lait nouvelle et d'une forme si particulière , qu'il est assez difficile de déterminer la place qu'elle doit occuper dans l'échelle des êtres. Elle manque de queue , et a des bras d'une excessive longueur , comme l'orang- outang de Camper et les gibbons ; mais si ces caractères l'élèvent vers les singes à face humaine , la forme de sa tète lui assigne presque le dernier rang parmi celte nombreuse famille ; cette tête ressemble assez à une moitié de pyramide , de manière que les trous auriculaires sont placés fort au-dessus des os oalatins. Lalouate ( sirnia seniculus L. ) est le seul singe dans lequel on retrouve cette con- formation ; le prétendu orang-outang de Vurmbs se rapproche aussi du mandril ( si' mia mormon et S. maimon L , ) et le surpasse même par la grandeur de ses mâchoires , le volume de ses dents, et l'extrême longeur des canines ; caractères qui feroient presque confondre sa tête svec celle des espèces les plus carnacières , d'autant que Je son occiput naissent, comme dans les lions et les tigres , trois crêtes aussi appa- rentes et aussi solides, dont deux se rendent latéralement aux trous auriculaires, et la troisième se porte en avant, et se bifurque au-dessus du front. Le C. Geoffroy examine ensuite toutes les autres parties du squelette et trouve, ( 1 ) Voyez l.i dissertation de cet auteur , vol. i, des actes de la société de Batavia , ou la traduction par le C. Jansen, N°. 7? de la Décade littéraire.

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