File:Bulletin des sciences (1791) (19818842443).jpg

Title: Bulletin des sciences
Identifier: bulletindesscien121791soci (find matches)
Year: 1791 (1790s)
Authors: Société philomathique de Paris
Subjects: Société philomathique de Paris; Science; Learned institutions and societies
Publisher: A Paris : Fuchs
Contributing Library: Smithsonian Libraries
Digitizing Sponsor: Smithsonian Libraries

View Book Page: Book Viewer
About This Book: Catalog Entry
View All Images: All Images From Book
Click here to view book online to see this illustration in context in a browseable online version of this book.

Text Appearing Before Image:
( 49) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÃTà PHILOMATHIQUE. PARIS. Vendémiaire, an 8 de la République.
Text Appearing After Image:
«Ull â â :«»â »â HISTOIRE NATURELLE. Mémoire sur un insecte qui nourrit ses petits cl'Abeilles domestiques ; par P. A. Latkeille, associé de l'Institut National. (jet animal si intéressant, qui nourrit ses petits d'abeilles domestiques , n'avait Institut nat. déjà que trop d'ennemis connus. En voici un de plus qui avoit été ignoré jusqu'à ce jour des naturalistes et des agriculteurs. Il est peut-être le plus grand destruc- teur de ces insectes. La faim commande à ceux-là des meurtres qui nous sont si préjudiciables ; celui-ci est cruel par un sentiment non moins puissant, le désir de pourvoir à la subsistance de sa postérité; il est d'une famille célèbre par ses bri- gandages , de celle des guêpes , et il appartient au genre philante de M. Fabricius. La femelle de cette espèce, que le Cit. Latreille nomme apivore , et qu'il a trouvée aux environs de Paris , creuse dans les terreins sablonneux , exposés au levant , une galerie peu inclinée , presque droite , de la grosseur de l'insecte et cylindrique , de la longueur d'un tiers de mètre ou d'un peu moins. Ses mandi- bules , ses pattes intérieures , sont les instrumens qu'elle emploie pour miner et nétoyer sa galerie. Elle en sort à reculons , marche en haussant et baissant continuellement son abdomen , atteint l'extrémité des décombres entassés à l'en- trée de l'habitation , et revient sur ses pas en les repoussant continuellement avec ses pattes de devant. C'est avec l'abdomen qu'elle fait sortir de la mine lus éclats et les éboulemens , qui pourroient l'obstruer. Si quelqu'obstacle l'arrête, elle mani- feste son impatience ou son inquiétude par un petit murmure. Opiniâtre dans son travail , elle refait son ouvrage si on l'a détruit. Courageuse , hardie, elle n'aban- donne pas ses foyers , quoiqu'elle soit menacée , chassée même plusieurs fois. Elle mord les objets qu'on lui présente à la porte de sa maison. Prudente , elle examine , avant d'en sortir , s'il n'y a pas aux environs quelque ennemi ; de retour , elle plane au-dessus du terrein , se pose à une certaine distance. La demeure de sa postérité préparée , elle va saisir sur les fleurs , même au bord des ruches , une abeille qu'elle tue en lui enfonçant son aiguillon à la jonction de la tête et du cor- celet, ou à la poitrine , et la transporte au fond du trou , afin que sa larve puisse Vea nourrir. Chaque femelle pond environ 6 Åufs , mais il paraît qu'elle prend un plus grand nombre d'abeilles. Le citoyen Latreille le porte à 10 environ. Sur une longueur de 20 à 34 mètres , ce naturaliste a vu plus de 80 femelles. Ces insectes étant fort communs, il en conclut que sur une surface d'un myriamètre en quarré , il doit y avoir une dépopulation de 16 à 20,000 abeilles; il conseille aux agriculteurs' d ébouler dans l'automne , ou mieux au printems , les terreins coupés perpendiculairement, qui paroissenl criblés de trous, afin de détruire les W«0 V. 3e,. Année. Tome II. C

Note About Images