File:Bruxelles à travers les âges (1884) (14740479866).jpg

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Title: Bruxelles à travers les âges
Year: 1884 (1880s)
Authors: Hymans, Louis Salomon, 1829-1884 Hymans, Henri, 1836-1912 Hymans, Paul, 1865-1941
Subjects:
Publisher: Bruxelles : Bruylant-Christophe
Contributing Library: Getty Research Institute
Digitizing Sponsor: Getty Research Institute

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ENTRÉE DU ROI ET DE LA REINE DES BELGES À BRUXELLES, LE 19 AOÛT 1832.
Fac-similé d'une lithographie communiquée par M. Molenschot.

tout un peuple; tout cela offrait un spectacle majestueux et propre à laisser de vives
et durables impressions.
» Après que la bénédiction nuptiale eut été donnée par l'évèque de Meaux, la cour
se retira dans un appartement sévère, sans tableaux ni décoration, où un pasteur
protestant de Paris, M. Koepp, célébra le mariage selon le rite luthérien, et
prononça à son tour une allocution qui se terminait par ces mots : « Que les
hommes ne tentent point de séparer ce que le Ciel vient d'unir. - On vit
dans ces paroles de l'Évangile une allusion dont les journaux belges s'emparèrent
immédiatement. Ils les rapprochèrent des termes nets et décisifs dont Louis-Philippe
Text Appearing After Image:

LOUISE-MARIE D'ORLÉANS, REINE DES BELGES
Réduction de la gravure d'Érin Corr, d'après le tableau d'Ary Scheffer.

78 BRUXELLES MODERNE.
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s'était servi, la veille du mariage, au cours de la réception de la cour royale
d'Amiens. « La cause de la Belgique », avait-il dit, en présence de Léopold,
« était celle de la France. Pour son bonheur, il sétait imposé plusieurs sacrifices;
aujourd'hui il se résignait au plus pénible de tous en se séparant de sa fille, afin de
donner un gage de son vif désir de voir la Belgique prospère et libre».
L'union intime du roi des Belges avec la famille de France, répondant au
sentiment public dans les deux pays, l'appareil solennel et brillant dont elle étaiten
tourée, tout était fait pour porter une atteinte nouvelle et plus profonde à la cause
orangiste qui avait encore à ce moment, en Belgique, des partisans zélés, et qui ne
désarmait pas.
Pendant les fêtes de Compiègne, et pour chercher à en atténuer l'effet, les éditeurs
du Messager de Gand et du Lynx de Bruxelles, qui étaient les organes avérés et
accrédités de l'orangisme, envoyaient gratis au principaux cafés de Paris leurs
journaux, dans lesquels ils s'efforçaient, par une polémique haineuse et par le
travestissement effronté et cynique des faits, de donner le change à l'opinion en
France, et de représenter la Belgique comme fidèle encore au Roi Guillaume et,
comme destinée à lui revenir dans une brève échéance.

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