File:Aux Statues de Saint-Jacques, rue Saint-Denis, rue Étienne-Marcel.jpg

Français : Les deux statues sont des copies de deux statues debout (sachant qu’il y avait une troisième statue assis) qui étaient en haut de la façade d’un magasin de nouveautés. Nous avons une gravure de ce magasin et des trois statues sur le site :

Saint Jacques et Compostelle - inventaire du patrimoine, (cliquer sur le magasin pour agrandir)

Ces trois statues se sont « naturellement détruites », peut-être parce que pas prévues pour être dehors, elles se sont « effritées » et on a décidé de les enlever avant qu’elles ne tombent sur des passants.

Ces trois statues proviennent de l'hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins et de l'Église Saint-Jacques de l'Hôpital où la statuaire était abondante et de qualité.

En avril 1840, on fait des fouilles afin de construire des bâtiments, dont ce magasin de nouveautés, on découvre des statues, dont nos trois statues, et cinq autres statures qui iront au musée Cluny : Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France pages 353 à 355, gravures de deux des cinq statues, après la page 354.

Les fouilles sont relatées par la presse : « Journal des débats politiques et littéraires » 26 avril 1840. - « La Presse » 27 avril 1840. - Une statue est-elle un trésor « La Presse » 19 juin 1840.

Ouverture du grand magasin de nouveautés « La Presse » 20 juin 1840

MM. Chardon, Bloquel et Cie sont les premiers propriétaires du magasin de nouveauté, en 1841, ils sont en procès avec un voisin à cause du nom de leur enseigne. « Gazette des tribunaux » 27 février 1841.

En 1882, le magasin de nouveautés « aux statues de Saint-Jacques » est en liquidation « Le Petit journal » 12 juin 1882.

Robert de Launay ou Lannoy sculpteur et peintre parisien du 14e siècle, est l’auteur des statues. « Revue de l'art chrétien : recueil mensuel d'archéologie religieuse / dirigé par M. l'abbé J. Corblet » 1896, Les artistes parisiens du Moyen-Âge (suite), pages 394 et suivantes, photo d’une statue donnée au musée de Cluny page 399.

Henri Bordier, (1817-1888), est l’historien de Saint-Jacques-aux-Pèlerins et de ces statues. « La confrérie des pèlerins de Saint-Jacques et ses archives ; Henri-Léonard Bordier ; 1860 », les fouilles de 1840, page 353 et page 361.

Les travaux de Bordier par d'autres Sociétés savantes : « Annuaire du Conseil héraldique de France ; 1908 », page 341 : les statues son détruites.

En 1900, la Commission municipale du Vieux Paris reprend le travail d’Henri Bordier, on va sur le terrain, on interroge les propriétaires. « Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris » 1900, curieusement il est dit qu’il y a 5 statues (on est en 1900) : « En terminant cette partie de notre communication, nous ajouterons que plusieurs personnes ont cru voir dans les cinq statues qui garnissent actuellement la façade de la maison du coin de la rue Saint-Denis, des restaurations des primitives sculptures de l'hôpital Saint-Jacques. »

En 1895, les statues sont présentes, (pas dit si trois ou deux), le grand magasin de nouveautés est devenu un restaurant populaire.

Paris qui s'en va - La rue Saint-Denis « Le Rappel » 25 février 1895.