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Français : L'œdème de Quincke est un symptôme courant chez les patients présentant des bourrelets, soit lors de réactions anaphylactiques, soit chez les patients souffrant d'urticaire chronique. La coexistence à la fois des papules et de l'œdème de Quincke a été reconnue très tôt, principalement chez les patients présentant des réactions d'hypersensibilité aux aliments. En 1586, Marcello Donati a décrit le gonflement des lèvres chez un jeune patient de sexe masculin en réponse à l'ingestion d'œufs. Des rapports ultérieurs datant du milieu des années 1600 décrivaient des cas similaires d'angioede-ma en réponse au miel ou aux moules Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'œdème de Quincke était considéré exclusivement comme un signe d'urticaire et y était associé, même si certains cas d'œdème de Quincke isolés, c'est-à-dire sans poils, étaient rapportés dès le milieu du XIXe siècle. Diez ou Graves, par exemple, ont souligné le risque d'œdème laryngé et ont émis l'hypothèse que des gonflements similaires pourraient toucher la muqueuse du tractus gastro-intestinal En 1882, c'est Eugen Dinkelacker et son professeur Heinrich Irenäus Quincke (1842-1922), interniste allemand et chirurgien à Kiel, qui décrivit pour la première fois HAE. La thèse de doctorat de Dinkelacker) a documenté 14 cas d’œdème de Quincke, dont certains avec et l’autre sans papules. Rétrospectivement, au moins 2 des patients décrits présentaient un AOH: un patient de 22 ans présentant des crises récurrentes chroniques au visage, au larynx et à l'œdème de Quincke abdominaux d'une durée allant jusqu'à 3 jours depuis la petite enfance, et son fils en bas âge. Les deux patients semblaient avoir l'habitude de développer des symptômes précurseurs, y compris un érythème marginal. Quincke et Dinkelacker ont utilisé le terme «œdème de Quincke aigu» pour décrire l’état qu’ils ont décrit, qui est rapidement devenu l’oedème de Quincke. À l’époque, l’on jugeait que l’urticaire était d’origine «angioneurotique», c’est-à-dire qu'elle était due à une perméabilité accrue des capillaires due à un spasme en réponse à des influences neurogènes. Il n’est donc pas surprenant que Quincke et Dinkelacker aient tous deux suggéré que les cas d’angioedème qu’ils avaient observés étaient également dus à une «angionévrose». En fait, le terme «œdème angioneu-rotique» avait déjà été utilisé par d’autres auteurs, par exemple par Bannister en 1880 dans sa description de gonflements soudains et inflammatoires . Quincke, également connu pour avoir pratiqué la ponction lombaire