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The church of Saint-Florentin is one of two parish Churches in the town of Amboise(Indre-et-Loire), located within the old city and near the Royal Castle.

Eglise Saint-Florentin.

L'église Saint-Florentin est une des deux églises paroissiales de la ville d'Amboise, construite à la demande de Louis XI afin que l'église du château cesse d'être paroissiale.

« Il existait dans l’enceinte du château, une église collégiale de saint-florentin, qui servait de paroisse à la cour, aux nobles, aux serviteurs des princes, et aux étrangers habitant la ville depuis moins d'un an.

Louis XI, craignant qu'à l’occasion de ce privilège, des étrangers ne s'introduisissent dans le château avec de mauvais desseins, ou n'y apportassent la contagion, prescrivit aux habitants de bâtir un autre Saint-Florentin dans l’enceinte de leur ville, afin que les paroissiens pussent y remplir leurs devoirs religieux, la collégiale du château devant être désormais fermée.

Les lettres patentes, datées du 7 juin 1473, prétendent que les paroissiens « ont grant vouloir et devocion de faire construire et ediffier une autre église en lieu propre et convenable du tout au dehiors de la forteresse et circuit du dit chasteau, en aide et secours de la dite église Monsieur saint Florentin. »

Pour aider les habitants, la roi leur accorda une crue (une augmentation) de cinq deniers tournois a prendre sur chaque minot(1) ou quintal de sel vendu dans tous les greniers du royaume. Cette libéralité, comme on voit, coûtait peu de chose a Sa Majesté, puisqu'elle provenait en entièrement de ce que nous appelons aujourd’hui des centimes additionnels.

Les Amboisiens, ainsi invites à avoir « grand vouloir et devocion de faire construire et édiffier une autre église, » s’arrangèrent de façon a dépenser le moins possible, redoutant avec raison quelque mésaventure en cette entreprise. Ils choisirent leur ancienne halle pour la transformer en «église paroissiale, et nommèrent un receveur charge de percevoir les cinq deniers tournois assignés sur la vente du sel. Cette faveur dura peu, et la crue accordée ne fut maintenue que pendant sept mois, le roi ayant alors aboli sans aucune exception toutes les impositions additionnelles qu'il avait établies sur ses greniers a sel. La ville dut donc recourir a ses propres ressources pour mener à terme l’édifice dont on lui avait imposé la construction. Le travail s'en ressentit, et quand le roi vint a Amboise au mois de Janvier 1476 il vit le commencement de l’église Saint-Florentin, et déclara que l’édifice n’était point a sa plaisance. L'ouvrage, interrompu pendant deux ans, fut repris sans enthousiasme et terminé tant bien que mal. Ainsi s'explique l’état de pauvreté, de délabrement et de mine de ce monument. Cependant les habitants, toujours pressurés sous des prétextes divers, malgré leur affranchissement, cherchaient a arracher les lettres patentes d'exonération qu'on leur promettait depuis si longtemps.. Apres avoir préparé les voies par de nombreux présents offerts a l’entourage du roi, ils obtinrent enfin l’assurance que les lettres seraient expédiées. Les élus vinrent au Plessis-les-Tours solliciter une audience dans laquelle ils feraient la démarche décisive, et LouisXI lesrenvoya au lendemain. Le lendemain, quand les élus se présentèrent au château, ils apprirent avec stupeur que le roi était parti le matin pour Châteaurenault. Sans perdre de temps, ils enfourchèrent leurs montures, et se mirent a la poursuite du monarque qu'ils rejoignirent sur la route, et la, avec une hardiesse qu'on n'aurait point de nos jours, ils abordèrent résolument l’objet de leur mission. Le roi entra en grande colore, déclarant qu'il entendait se promener en paix et ne point être importune sur les chemins, et les ajourna à Châteaurenault. A Châteaurenault, comme on le pense bien, il demeura inabordable pendant plusieurs jours. De guerre lasse, les députés revinrent a Amboise raconter l’insucces de leurs démarches. Mais voila que tout a coup on apprend que le roi est a Saint-Martin-le-Beau, et la ville depêche de nouveau ses députés.

Cette fois le roi les reçoit avec la plus grande bienveillance, et, sans leur laisser le temps d'ouvrir la bouche, il leur parle abondamment de ses chasses, des bêtes fauves qu’il vient de faire jeter dans la fôret, des soucis qu'il a de les voir échapper, etc., puis il congédie brusquement ses auditeurs étonnés, sans vouloir rien entendre. N'est-ce pas la un tableau complet, et le caractère de Louis XI peut-il se révéler mieux que dans ces petits détails? »

(Inventaire analytique des Archives communales d'Amboise, 1421-1789)

1 Un minot est une ancienne mesure de capacité pour les matières sèches, qui contenait la moitié d'une mine. Dans certaines régions et pour certaines denrées il équivalait à 3 boisseaux, soit 38 dm³.