File:Écluses, Octavian Olariu, 1985 (6310636959).jpg

Parc René-Lévesque, musée plein-air de Lachine

Après avoir réalisé de nombreuses œuvres en pierre et en bois, Olariu fut reconnu en 1989 pour avoir créé, quelques années auparavant, la plus grande sculpture monoxyle (faite d'une seule pièce de bois) au monde et ce, à Osopo en Italie. C'est après avoir réalisé cette œuvre d'envergure qu'il se tourna vers l'acier inoxydable, duquel il tirera ses oeuvres subséquentes, notamment «Écluses». Olariu a exploré un répertoire de formes aux lignes épurées que ce matériau galvanise. L'imbrication de modules, l'articulation d'éléments entre eux se retrouvent fréquemment dans ses sculptures. Elles simulent un mouvement possible, une séquence, une transformation. Ici, c'est le mécanisme des écluses du canal de Lachine qui a inspiré l'artiste. Les deux modules verticaux qui s'emboîtent l'un dans l'autre rappellent le pivotement des portes munies de vannes qui permettent de régler le niveau de l'eau. Dans certaines de ses oeuvres d'art public, Olariu structure les éléments, de telle sorte qu'elles semblent posséder une qualité mécanique ou une force dynamique susceptible d'entraîner la modification de leur forme, voire leur expansion. L'oeuvre «Rosette», visible depuis 1989 sur la façade du Centre d'exposition C. Brancusi à Montréal, et l'oeuvre «Éclosion», installée au Centre récréatif Édouard-Rivet de Montréal-Est en 1990, en sont des exemples.

L'œuvre a été réalisée dans le cadre du symposium «Un lieu» à Lachine, tenu en 1988.